SOLVO PROPANE officie depuis la moitié des années 90 dans un style Techno-Hardcore et Industrielle et son dernier album Space Parasite étalé sur 3 années reste toujours dans le même genre mais avec un coté plus Techno-Indus et distordu.
Les 3 premiers titres de 2002 ont une tendance plutôt "club" en particulier "Suspicious People", le pur tube techno avec voix féminine et djembé ,qui rendrait jaloux les plus grands noms de la Techno actuelle !
"Strident Program" a un coté plus "drum n' bass" faisant penser à IZSOLOSCOPE , avec une structure trés intelligente, le meilleur titre pour ma part.
Le morceau suivant, "Streamlined Plasma" est trés bon lui aussi avec un son trés "Acid", nous rappelant les meilleurs moments de la Techno.
On sent que deux années ont passées a l'écoute du trés technoïde "Slug Pullets" avec sa structure plus complexe et plus anarchique à la fois, ce titre regroupe toutes les influences de SOLVO PROPANE .
Juste aprés "Stoic Prawn" l'un des morceaux les plus calmes avec son beat plus lent et son ambiance plus profonde, SOLVO PROPANE retourne avec "Sturdy Protozoon" a ses sonorités du début avec un son plus Hardcore et plus agressif prêt a tout détruire sur son passage.
On en vient a "Sonic Paradise" le premier titre de l'histoire de la musique qui allie un chant de chorale avec une indus rythmique et distordue, un véritable OVNI, excellent!!!
"Sulphuric Planet" est le seul titre pénible de cet album, il est beaucoup trop lent et sans relief, il n'évolue pas , c'est le morceau de trop.
SOLVO PROPANE revient immédiatement sur les bons rails avec l'ambiant-indus de "Space Parasite", titre éponyme de l'album.
"Simple Progression" exprime une derniére fois la violence de la techno-industrielle de SOLVO PROPANE pour nous amener rapidement vers l'ambiant-indus glaciale de "Subsoil Parasite", morceau composé en 1995.
Space Parasite est véritablement un album de techno-industrielle trés réussi qui trouvera facilement son public du côté des amateurs de sonorités trés froide et technoïde, le tout teinté d'un climat assez malsain pour nous ramener à la réalité du monde actuel ; de plus cet album n'est pas linéaire et les ambiances varient efficacement.
A noter le trés bon visuel de la pochette montrant que SOLVO PROPANE excelle également dans l'art visuel.
A se procurer rapidement !!!

Solvo Propane est le projet techno-industriel né en 1993 dans les petites mimines de Khylvyh, parallèlement connu à la même époque comme le rédacteur du fanzine Analog-Plénum consacré à cette scène entre 1993 et 2000. Après deux démos ("Arkhanicq" et "Psychokiller") sorties en 1994 et 1997, un premier album voit enfin le jour en 2001 sous le titre "Saturations Passagères". Puis plus rien. 2006 voit donc le retour du projet par le biais d'un second opus réalisé entre 2002 et 2005 composé de 12 titres présentés dans l'ordre chronologique (plus un titre de 1995). Résumer les compositions de Solvo Porpane à de la simple techno-indus bruitiste ne serait pas apprécier le travail de cet alien venu d'outre-espace à sa juste valeur : des nappes de clavier agrémentées de samples viennent donner une réelle profondeur et davantage de matière aux titres "Strident program" et "Suspicious people", des sonorités harsh ("Space parasite", "Simple progression"), des boucles à n'en plus finir ("Sonic Paradise")... viennent accompagner les salves d'attaques bactériennes technoïdes et les rugissements mécaniques industriels des appareils envahisseurs pour évoluer vers du M.I.T., comprendre Mechanical Industrial Teknoïze. L'ensemble paraît par moment un poil linéaire et le son un peu cradingue mais le germe Solvo Propane a quand même largement de quoi vous mettre la patate.

Space Parasite a beau n'être que le second album de Solvo Propane (projet derrière lequel se cache Khylvyh ), cela ne fait pas moins de dix ans que ce dernier sévit dans la scène techno/industrielle, et ce sous toutes les formes que ce soit.
La première écoute d'un album estampillé techno et/ou indus (ou, ici, pour faire précis, M.I.T. : Mechanical Industrial Teknoïze) constitue toujours une angoisse pour tout auditeur, l'angoisse de se retrouver une énième fois confronté à un groupe qui trouve un beat qui tue et qui le passe en boucle pendant cinq minutes, ce qui finit par provoquer une migraine (et une envie de tout casser) atroce. Fort heureusement, Solvo Propane n'est pas - à quelques exceptions près, notamment un Streamlined Plasma bien trop long et redondant - de ce genre là. Mais plutôt du genre de ceux qui sont capables de convaincre qu'il est possible d'être mélodique en faisant du bruit, d'arriver à captiver les gens en créant un univers sonore personnel, dense, et bien travaillé. Capables aussi de produire un son original et racé sans (presque) jamais ennuyer, d'étonner même, parfois, avec des variations stylistiques bien pensées ( Sonic Paradise ), le tout enrobé d'une production propre et d'un visuel soigné.
Malgré quelques (trop de) longueurs et quelques défauts inhérents au style (oui, je me répète, mais c'est pour la bonne cause), Space Parasite demeure un bon opus de M.I.T. (de loin le style qui convient le mieux, et surtout le style proposé par l'auteur himself, ce qui évitera des migraines à tous les chroniqueurs pour le cataloguer). Une agréable surprise, dans un milieu décidément en expansion.

Space Parasite n'est pas véritablement un album tout frais et tout nouveau. Il regroupe ce qui à l'origine devait être dans Simple Progression (prévu pour 2002 mais qui a été abandonné), avec du plus récent. Les morceaux ont été composés entre 2002 et 2004 avec à la fin Subsol Parasite (bonus track) de 1995.
Il n'est pas évident de situer le style de l'album, on peut dire qu'il s'agit d'electro mais plus précisément on utilisera les propres termes de l'artiste, qui le qualifie lui-même de Mechanical Industrial Teknoïze. Rien que ça, et bien évidemment ça ne nous situera pas plus ! Pour se faire une idée, disons que l'on évolue dans un univers d'industriel et particulièrement de techno. Les premiers titres sont réussis mais le troisième, Suspicious People, est légèrement répétitif et la peur de se lasser se laisse apercevoir. Heureusement, le reste est intéressant et on découvrira juste après de très bons morceaux comme Streamlined Plasma, entre autres. L'ensemble surprend par son originalité, ça remue du début à la fin de la galette. Sonic Paradise est personnellement un des titres qui retient le plus l'attention, par son décor sombre, ses sonorités fortes et sourdes, presque martiales. Un petit côté bruitiste mélangé à tout cela et le résultat est très bon. Certains morceaux jouent des fois un peu trop sur la répétition mais dans l'ensemble l'univers mis en place par Solvo Propane est réussi.
De plus, ce Space Paradise est diversifié et l'indus, l'electro et la techno font de ce deuxième album une bonne découverte. Pour information, Khylvyh (pseudonyme de celui qui se cache derrière Solvo Propane) donne également dans le graphisme, ce qui n'est pas du tout étonnant à l'écoute de sa musique.

Une galette assez étrange qui déboule en direct de quelque zone inconnue de l'hyper espace et arrive directement dans nos cortex, via nos tympans. Deuxième album d'un monsieur qui triture également de la palette et du pinceau.
Space Parasite regroupe donc des morceaux de 2002 ainsi que d'autres compos plus récentes 2004/2005 et un bonus antique de 1995.
A la croisée de l'indus, de la dark électro et de l'expé, avec en plus une bonne base assez cinématographique, Solvo Propane plonge son auditeur dans un univers plutôt violent, assez froid. Si on est dans l'espace, c'est plutôt dans une ambiance Warhammer 40.000 ou Aliens (celui de Cameron). Hurlements, nappes classiques saturées ou comateuses et divers ajouts bien technoïdes. Les titres de 2002 sont à cet effet très réussis, à la fois terrifiants et évocateurs.
La transition avec les années 2004/2005 est plus délicate. Certains passages semblent plus faibles mais d'autres cartonnent vraiment. Entre sécheresse minimale (notons un titre terrible complètement décharné) et une certaine grandiloquence passée à l'acide.
Mais le titre 11, qui donne son nom à l'album, réussit à conjuger le tout dans un grand mixer gore et galactique à la frontière de l'expé le plus barré.
Au final, Solvo Propane pourrait venir garer son croiseur spatial dans la case « techno mentale ou braindance » pas loin du chasseur stellaire de Lewsor.
Original, riche et extrêmement intéressant.