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...Ambient Dark Electro Gothic Harsh IDM Indus Noisy Techno... |
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PUNISH YOURSELF en concert à Pau by Khylvyh
octobre 2006 |
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La tournée des PUNISH YOURSELF avec leur dernier album "Gore Baby gore" s'est arrêtée à Pau le 7 octobre dernier. C'était donc pour moi l'occasion de retrouver Vincent, Pierlo, Sandrine et Xavier que j'avais rencontré en 1997 lors de leur premier passage à Pau. Je suis très vite tombé sous le charme de ce petit groupe tribalo-punko-technoïde toulousain, énergique et "coloré". Du coup je les ai invité à ouvrir le bal lors de la "Mortal Techno" le 5 juin 1998, la première soirée paloise à réunir la techno et l'indus, avec un autre invité de marque, le dénommé Laurent Hô. Autant dire que le public a reçu ce soir là un petit electro-choc...
Depuis la famille Punish Yourself s'est agrandie et le public a largement adhéré à leur style, croisement d'indus, de punk et de sonorités technoïdes. Ils étaient donc nombreux en ce samedi 7 octobre. La salle était comble et tous n'ont pu entrer...
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Le Concert
J'ai débarqué vers 16h30 dans les locaux de l'asso Ampli (Pau - 64) pour les balances, histoire de profiter d'un calme tout relatif pour renouer le contact. L'inquiétude se lissait sur les visages des organisateurs, car les Punish Yourself affichaient des têtes de déterrés. Normal, ils sont en tournée un peu partout en France et arrivaient de Nantes avec leur camion. Vincent n'en était que plus charismatique, un peu lunaire. J'ai donc fait la connaissance des nouveaux membres du groupes, ceux qui n'étaient pas là au tout début. Et nous avons discuter tranquillement de nos projets respectifs et des quelques années écoulées, comme un lendemain de fête où tout le monde est fatigué, à l'exception peut-être de Sandrine qui, comme toujours, se marrait beaucoup !
Retour le soir, pour le spectacle. Une salle comble et des gens qui tentent vainement d'entrer. Impossible d'accueillir tout ce monde dans les locaux de l'Ampli. L'air est chaud et pollué de cigarettes et autres "fumisteries". Je fonce vers les loges pour aller me placer sur le côté de la scène, dans ce petit coin que le public ne voit pas mais où l'on voit tout. Les Punish font leur entrée, avec leurs peintures de guerre, tels les sorciers d'une tribu ancestrale. Vincent en maître de cérémonie est paré de son manteau de fourrure, qu'il ne gardera pas trop longtemps. La chaleur est suffocante et les couleurs fluos vont se liquéfier rapidement.
Je suis très surpris de voir que le public, dans l'ensemble relativement jeune, connaîit les paroles et tente de faire échos à la déferlante assenée par le groupe, même si l'album "Gore Baby Gore" est relativement plus calme que ses prédécesseurs (ce qui ne devrait pas durer selon les dires de Vincent...). En 1998, le public était un peu dérouté, ne comprenant pas bien ce qui se passait. Ce n'est plus le cas et la preuve en est les fans qui se peignent à la manière des Punish Yourself, si bien qu'on ne sait plus si le groupe ne s'est pas un peu trop éparpillé, vu que le leader à une certaine tendance à slammer, voire aussi à pogoter, comme ce fut le cas cette fois-ci, sur le groupe suivant, les Tagada Jones avec un registre plus punk rock !
Ainsi donc le groupe à des ressources. La fatigue de l'après-midi s'est évaporée pour laisser place à une énergie nouvelle et contagieuse. S'il y avait eu un peu moins de monde, peut-être aurait-on pu danser... Les titres s'enchainent. Come on come on. Mothra Lady. Sister Apocalypse. Voovoo virus... etc. La chaleur s'intensifie. Sur scène les membres du groupe dégoulinent. La danseuse intervient plusieurs fois avec sa meuleuse et son bouclier abdominal pour faire jaillir des étincelles, comme une jouissance en réponse à l'excitation du public. C'est de l'interactivité pure. La chaleur est collante, suintante. Sandrine s'adonne à une boisson primitive : l'eau. Les vêtements fondent au même titre que la gouache. La danseuse revient les seins nues et de jeunes fans sont au bord de la défaillance. Vincent prend un malin plaisir à aller se coller au public pour le marquer de son emprunte magenta. Mais cela ne suffit pas. Vincent se jette sur eux pour être sûr de les colorer. Il marque ainsi son territoire comme un félin joueur et quelque peu vicieux.
Le temps passe vite. Le groupe quitte la scène. Le public l'acclame, le réclame. Les Punish n'ont qu'une idée en tête, se désaltérer et respirer un peu. Mais là, y'a pas moyen ! Faut y retourner pour un petit rappel. Un rappel unique. Un rappel pendant lequel le micro et le chanteur qui l'accompagne vont aller se noyer dans une marrée humaine et y disparaître. Puis il ressurgit. Vivant et entier, tout comme celui qui le domine ce soir, porté par la foule tel un grand guerrier qui fait un retour triomphale.
Les Punsih Yourself ont désormais un public qui répond présent, comme Sandrine (pas celle du groupe) qui les suit un peu partout dans le sud de la France et que je remercie au passage pour les photos qu'elle m'a envoyé.
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Photos : Sandrine |
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