Revoilà mon ami Kreuzer qui vit à Tel-Aviv, et qui n'a pas la même vie que nous autres les occidentaux. Et c'est probablement ce qui donne toute la force et la dimension à sa musique. Ce jeune homme plein de talent nous plonge ici dans des ambiances industrielles sombres, rituelles, presque religieuses et un rien martiales. Inspiré par les guerres de religions et le sacré, notre combattant de Dieu oscille dans un monde souterrain, entre les âmes des damnés et des innocents qui errent à la recherche de cieux plus cléments, espérant voir se tendre enfin la main de Dieu et sa toute puissante lumière salvatrice.
Je ne vais pas vous décrire chaque pièces une à une comme je peux le faire parfois dans certaines chroniques. Cet album est une oeuvre à par entière. C'est un tout. On se laisse tout simplement emporter par les flots qui serpentes entre les ruines et les corps. Les vivants et les meurtris. Les beaux et les putrides. Il y a toutes ces images dans ce disque où il faut faire preuve d'un total abandon de soi et se laisser porter, comme sur un radeau à la dérive. Ne croyez pas que tout n'est que noirceur et obscurantisme. Je trouve au contraire qu'il y a de l'espoir dans la dernière pluie, qui vient laver le monde de ses péchés. A écouter en toute humilité. Très bel objet en édition limitée à 300 copies.